2007 et j'ai la tête qui tourne
De Nicolas Sarkozy, je crois ne guère apprécier le genre d'homme qu'il aime à montrer. Mon côté "vieille france", sans doute.
Pourtant, j'ai mon côté clinquant, lustre à pampilles de couleur, petits tiroirs redessinés de peinture dorée, robes noires à paillettes argentées. J'aime les bagues énormes, les colliers qu'on ne peut pas ne pas voir. Proches d'un certain mauvais goût, je l'avoue.
Cependant, j'ai aussi mon côté roots and only nature. A Cannes je préfère la presqu'île du Cotentin, à Granville le Coutançais.
Je pense que nous n'avons pas les mêmes valeurs. J'ai toujours été très ennuyée d'être invitée dans des endroits et par des gens auxquels je savais pertinemment ne pas pouvoir rendre la pareille. Je déteste paraître ou mentir, je préfère assumer mes choix même s'ils sont difficiles à défendre. Mon côté "fonctionnaire", sans doute.
Socialement, j'ai quelques difficultés à me situer, aussi paradoxal que cela puisse être. J'ai accompli quelques études, habilement poussée par mon père qui me menaçait de la valeur travail en cas d'échec. Son côté "droite décomplexée", sans doute. Je dois avouer ne pas savoir ce que procure la richesse. L'argent, voulais-je dire. Des richesses, j'en conviens, j'en regorge. Mes enfants, mes parents, mes amis, mes souvenirs, mes livres, mes disques, mon mari, mon jardin, mes élèves. Mon côté "gauche soixantuitarde", sans doute. En 68, j'avais 8 ans, j'étais en CE2 avec Madame Lagrave (paix en son coeur) et mes seuls souvenirs sont liés à la pénurie de sucre et d'essence et au grand congé que j'eus en mai de cette maîtresse que je détestais.
Mais je m'y perds un peu. Pour récapituler, je suis une abominable fonctionnaire soixantuitarde, feignasse et désargentée. Et en plus, je vote à gauche. Mais, pour me faire pardonner, merci papa, merci maman, j'ai eu de meilleures notes au bac que lui...... Mon côté "génétiquement fort", sans doute.