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Tendances aléatoires

30 mai 2007

2007 et j'ai la tête qui tourne

De Nicolas Sarkozy, je crois ne  guère apprécier le genre d'homme qu'il aime à montrer. Mon côté "vieille france", sans doute.
Pourtant, j'ai mon côté clinquant, lustre à pampilles de couleur, petits tiroirs redessinés de peinture dorée, robes noires à paillettes argentées. J'aime les bagues énormes, les colliers qu'on ne peut pas ne pas voir. Proches d'un certain mauvais goût, je l'avoue.
Cependant, j'ai aussi mon côté roots and only nature. A Cannes je préfère la presqu'île du Cotentin, à Granville le Coutançais.
Je pense que nous n'avons pas les mêmes valeurs. J'ai toujours été très ennuyée d'être invitée dans des endroits et par des gens auxquels je savais pertinemment ne pas pouvoir rendre la pareille. Je déteste paraître ou mentir, je préfère assumer mes choix même s'ils sont difficiles à défendre. Mon côté "fonctionnaire", sans doute.
Socialement, j'ai quelques difficultés à me situer, aussi paradoxal que cela puisse être. J'ai accompli quelques études, habilement poussée par mon père qui me menaçait de la valeur travail en cas d'échec. Son côté "droite décomplexée", sans doute. Je dois avouer ne pas savoir ce que procure la richesse. L'argent, voulais-je dire. Des richesses, j'en conviens, j'en regorge. Mes enfants, mes parents, mes amis, mes souvenirs, mes livres, mes disques, mon mari, mon jardin, mes élèves. Mon côté "gauche soixantuitarde", sans doute. En 68, j'avais 8 ans, j'étais en CE2 avec Madame Lagrave (paix en son coeur) et mes seuls souvenirs sont liés à la pénurie de sucre et d'essence et au grand congé que j'eus en mai de cette maîtresse que je détestais.
Mais je m'y perds un peu. Pour récapituler, je suis une abominable fonctionnaire soixantuitarde, feignasse et désargentée. Et en plus, je vote à gauche. Mais, pour me faire pardonner, merci papa, merci maman, j'ai eu de meilleures notes au bac que lui...... Mon côté "génétiquement fort", sans doute.

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16 avril 2007

Plantations

camelia_rose

fuschia

leptospermum

pivoine_rose_s303

Du rose, rien que du rose...

Avec dans le désordre: fuschia, camélia, pivoine et leptospermum, l'arbre du capitaine Cook, un arbre aux propriétés extravagantes: antibiotique, analgésique, antihistaminique, antiseptique, anitivirale et fongicide. Ouf!

14 avril 2007

Un brin de paresse printanière.

Du beau temps comme on en faisait plus.
De la peinture, du décollage de papier moche.
Des soirées dehors (tiens c'est l'été?) entre amis.
Du jardinage.
Les mots sont paresseux, ils ne veulent plus former de phrases.
Enfin, pour le moment.
Comme il est joli ce mois d'avril!

31 mars 2007

1964 - et déjà contestataire.

J'ai six ans, et je vais aller à la grande école.
Cette année là, mes parents choisissent de me donner une petite soeur. Je n'en veux pas. Je veux un petit frère, avec un zizi, qui grimpe aux arbres et a le droit de dire des gros mots.
Ma mère me met des chignons/ choucroutes sur la tête, des robes en vichy noir et blanc et des sandales avec des soquettes à col de dentelle.
Je leur dis que si c'est une fille, je la mettrai à la poubelle. Je crois qu'ils ne me répondent pas. Je pense qu'ils ne me croient pas.
Je n'aime pas les filles, j'ai d'ailleurs toute une argumentation très étayée. Quand j'agite les lèvres, c'est mon père qui parle, c'est mon père qui me susurre les mots. Son rêve, c'est un garçon, un homme qui portera son nom et le transmettra.
Mon père est un héro. Je voudrais tant lui faire plaisir. C'est moi qui, dans les jeux, joue le gars. J'incarne à la perfection D'Artagnan agenouillé devant Milady.  C'est moi qui grimpe aux arbres, qui dit des gros mots.  J'ai des ardoises chez ma cousine qui connait l'interdiction et me fait payer cher son silence quand je dérape devant elle. Je lui prête Elisabeth, ma grande poupée aux cheveux roux, celle qui va si bien au coin quand je la punis. Je vais lui voler des gâteaux. Je sirote le fond des verres de vin dans la cuisine pour l'amadouer. Pourtant, et malgré tous ces sacrifices, aucun zizi ne me pousse.
Quand elle est née, c'était l'été. Mon père m'a amenée sous les fenêtres de ma mère. Il faisait un temps de juillet, un ciel d'azur pur. J'ai vu sa tête. Loin, loin.  Elle portait ma petite soeur qu'elle tendait pour que je puisse l'apercevoir,  et elle aussi avait un chignon choucroute. Je pense qu'elle était heureuse. C'est une mère à filles. Un garçon l'aurait désemparée. Je l'ai bien vu, quand mon fils est né. Elle ne savait pas s'y prendre.
Moi,  il a fallu que j'improvise.

30 mars 2007

S*rko a encore frappé

Vu chez Bloguette:

sarkosysida

Encore une preuve de:
l'égoïsme
le narcissisme
l'idéal politique
le retournement de veste de cet homme

Une raison de plus de ne pas voter pour lui. S'il en fallait une....

NB: après deux mois de fuites, de non réponse, et sans doute la peur de ternir l'image de l'homme fort, voilà l'affiche qui paraîtra finalement dans la campagne  d'AIDES:

affiche_sarkozy_172

les réponses sur le site: http://www.aides.org/

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25 mars 2007

Et pourtant, dans 2007, il y a 7...

Je suis une électrice vidée de son sens. Les neurones à zéro. La réflexion anéantie. A bientôt 48 ans, je suis adolescentisée par cette campagne électorale: je sais pour qui je ne peux et ne veux  pas voter, mais je suis incapable de déterminer sereinement, intelligemment, citoyennement lequel ou laquelle des autres aura mon bulletin.
Je trouve ça dingue. Dingue de penser que ma conscience politique ne se retrouve dans aucun des candidats déclarés, dans aucun des programmes énoncés. Théoriquement, et depuis quelques décades, je suis de gauche, et même de gauche-gauche. Aujourd'hui, je ne suis toujours pas de droite, ni même centriste, le côté chrétien de la chose m'offusque. Mais je ne suis plus de gauche non plus. Enfin pas de celle qui m'est proposée.
Scrupuleusement, je suis allée visiter les sites de chacun des candidats.
Certains étaient éliminés d'office, mais j'y ai quand même jeté un oeil, juste pour voir. Impartiabilité oblige. Je n'ai pas été déçue. On tape à l'oeil, on recrute, on harangue, on vend sa salade comme au marché. C'est de la mauvaise marchandise, cela se sent à plein nez. Du mensonge, de l'attrape-niguedouille, du TF1 à toute heure. En bleu, blanc, rouge. C'est du droit au but, de l'anti-art, c'est moche. Au moins suis-je rassurée. Je n'ai pas besoin d' intégrer ceux qui n'étaient pas prévus sur ma feuille de route d'électrice, ménagère salariée de moins de 50 ans.

La brume s'élève lorsque je repars sur ma gauche. Bien sûr, ils me sont fondamentalement plus sympathiques. Bien sûr, j'y retrouve certains de mes petits. Il va falloir que je vote pour le nez de Bové, la bouche de Besancenot, les oreilles de Royal, que je me construise le candidat idéal. Un bulletin nul? avec quelques mots pour expliquer mon geste? Incroyable, en être arrivée là, après tant d'années. La terre serait-elle foutue? ou sourde?
J'ai le bourdon, le spleen, j'ai mal à mon bulletin. Je suis déboussolée. 2002 me remplit la bouche, les tympans.
J'aurais tant aimé être sûre, cette fois-ci. Comme en 81. Et défiler comme alors,  sous les trombes d'eau, l'orage présidentiel, pour prouver qu'enfin, j'avais gagné le droit de respirer un autre air. En 81, je m'étais trompée, ça n'a pas été le paradis que j'escomptais.
En 2002, j'ai été trompée, et cela a été l'enfer que j'attendais.
2007, aide-moi.

20 mars 2007

Des heures, des heures, et encore des heures...

Animconseil

copyright académie de rennes

J'en suis au 10 ème et j'ai compté, si je les faisais tous, j'en aurais 23.
Je donne ma place à celui qui veut.
Je pense de plus en plus que ma présence n'est nécessaire que lorsque je n'ai pas bien oeuvré avec le professeur principal et l'équipe.
Rien ne remplace l'échange et la recherche de solutions avant.
Après, c'est trop tard, ou inefficace.
Camarades professeurs, laissez le CPE rentrer chez lui, quand, au bout de 10h de travail, il a les yeux en berne, le cheveu mou et l'oreille qui divague.
Libérez les CPE!

NB: On ne spécule pas sur mon apparence physique. Sur le dessin, je suis, de dos, les cheveux longs, blonds et bouclés, la taille fine, et le nez au vent..

18 mars 2007

2004- Beslan

De l'Ossetie du nord, ce 1er septembre 2004, je ne savais rien. De Beslan, rien non plus.

Je n'étais que la vieille jeune mère d'une petite fille de 2 ans et celle déjà aguerrie d'un jeune homme de 14 ans.
Je ne savais pas que dans cette petite ville d'un petit état de la Fédération de Russie, oubliée du monde, on vénérait l'école au point d'en fêter la rentrée. Chez nous, on fête la sortie.
Ce jour-là, et les deux qui ont suivi, j'ai eu honte. Honte d'être humaine. Honte de ne pouvoir rien faire. Honte que nous en soyons encore là. Honte que l'Histoire ne nous apprenne rien.
Des images ont envahi mon âme, l'ont scarifiée à jamais.
Ce soir, en revoyant les images du drame, j'ai pleuré. Pleuré, quand cette mère, agenouillée devant les cadavres de ses deux enfants, a tendu la main pour caresser les cheveux de son plus grand.  Pleuré pour ce garçon qui ne voulait qu'une chose, revoir sa mère, et qui la savait morte. 
J'ai pleuré avec rage. Avec hargne. A 45 ans, malgré la sagesse et la sérénité dûes à l'âge, je ne suis pas fière de moi,  de nous.
J'ai peur. Peur d'avoir à me faire une raison. Peur de ne plus croire en rien.

17 mars 2007

1963- Amnésie

''De mes quatre ans, comme de chaque année qui les précède, je ne me rappelle rien de précis. Un rien qui me handicape, me happe même, car comment raconter, quand vous ne savez pas. Ma mémoire est confuse, perdue dans des grands fonds.''
J'ai des méduses à la place de souvenirs, et pourtant, de mon enfance,  je ne garde qu'une impression de bonheur, de petite fille heureuse. Comme un grand tourbillon qui m'a emportée d'année en année,  jusqu'à ce qu'enfin la vie me rattrape et me fasse voir ce qu'elle était vraiment.
A cet âge, j'avais l'essentiel et le superflu.
Des parents aimants et attentifs.
Un grand jardin.
Des animaux.
Du rire et des pleurs, des moments intenses et magnifiques. Des saveurs et des peurs.
Comme je suis souvent malade, je ne vais pas à l'école.
Mon amnésie cessera quand j'entrerai en cours préparatoire.

10 mars 2007

2005 - Je n'aime pas le chiffre 5

2005, je la déteste. Une année fausse, une année pour rien. Une année de chien.
Mon fils qui entre en seconde, ma fille à l'école maternelle. Avec toute l'amertume que toutes ces entrées nous font subir. L'école, j'y suis, j'y reste. J'en souffre, et toutes les incohérences que j'y trouve en professionnelle heurtent mon coeur maternel. Pourtant, mes enfants réussissent plutôt bien. Alors, je ne sais pourquoi  j'y sens un malaise, sans doute parce que le système est vrillé à la base. Pas de vis foutu, chevilles inadéquates, papiers peints en lambeaux. Il faudrait entamer de nouvelles fondations et traiter les murs pourris. Il faudrait.....
2005, la souffrance de perdre un ami cher. Une tumeur qui grignote le cerveau, c'est terrible, c'est indécent, c'est  de la douleur à ne plus savoir qu'en faire.  Je pense aux vivants. J'attrape les coeurs qui saignent, que puis-je faire d'autre?
Et pourtant, et c'est là le paradoxe, on continue. De travailler, de conseiller, d'aimer, de manger, de gronder. Même si l'esprit n'y est pas.  Même si les pensées sont ailleurs.
Et, j'aimerais tellement y être, ailleurs.

Cet ailleurs, je le découvre en bloguant. En janvier, j'ouvre mon premier weblog. Y apparaissent des gens, des images, des odeurs même, tout un monde que je ne savais pas exister. Alors, j'écris, avec plus ou moins de bonheur, parfois dans la facilité, des fois dans la douleur. La grande majorité de ces découvertes resteront virtuelles et dieu que c'est difficile de connaître quelqu'un sans entendre sa voix. Je n'aurais jamais imaginé que la voix d'un homme ou d'une femme puisse être chargée de tant d'émotions.

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